lieu : Latina – Italie

maitrise d’ouvrage : fondation Wilmotte

surface projet : 2 000 m²

étude : CONCOURS

Entre mer et montagne, la ville de Latina ponctue son paysage de châteaux d’eau. Afin d’assurer leur rôle fonctionnel de distribution de l’eau par système gravitaire, ces derniers se situent sur des sommets géographiques. Bien que la ville de Latina ne dispose pas d’une amplitude altimétrique très importante, ces éléments massifs accentuent chaque ‘sommet’ du paysage. Véritable repère pour la ville et ses habitants, les châteaux d’eau se cantonnent à leur unique principe fonctionnel.

Le projet s’est appuyé sur l’histoire de la ville pour se développer. En effet, la ville de Latina a depuis sa création utilisait cette ressource naturelle hydrologique pour développer sa production agricole. Le système fonctionne en cycle fermé, l’eau puisée est stockée puis exploitée. L’eau finit son cycle soit par infiltration et retrouve la nappe phréatique soit dans un bassin de décantation, rôle que la parcelle du château d’eau peut assumer.

C’est ce système cyclique qui nous a guidé tout au long du projet.

Démarche du projet / matériaux utilisés

Le projet s’insère ainsi dans un système cyclique. Chaque élément présent sur place est utilisé et exploité pour la fabrication du projet.

1. Action urbaine

La première intention est de stocker les eaux usées environnantes du quartier, en vue de les purifier à travers un système de ‘bassins de phytoépuration’. Une fois traitée, l’eau est rejetée dans le canal adjacent à la parcelle pour arroser les arbres qui composent ce fossé transformé, par le biais du projet, en promenade plantée.

2. Action constructive

Les remblais produits par les terrasses en creux des bassins d’infiltration, sont réutilisés comme matériau de base pour la construction du bâtiment. Les arbres remis en cause par le projet sont soit replantés soit réutilisés sous forme de copeaux puis mélangés à la terre. Ce mélange de terre et de bois définit la composition structurelle et naturelle de notre projet.

3. Action émotionnelle

Le ‘bâtiment passerelle’ vient rompre le hiatus qui existait entre l’espace public de la rue et les fonctions hydrologiques de la ville. La passerelle créée d’une part, un lien entre la rue et la promenade plantée du fossé et d’autre part un lien entre la rue et la passerelle panoramique du château d’eau.